CAHIER n°54

Rédaction collective,

Jardins ouvriers de Montbrison (1908-2008)

En hommage à tous nos prédécesseurs, les hommes et les femmes qui depuis 1908 ont soigné avec aùour les légumes et les fleurs de nos jardins ouvriers

Couverture : une vue des jardins ouvriers de la section du Bicêtre

Nos jardins ouvriers
C'est le 3 mai 1908 qu'à Montbrison nos jardins ouvriers ont été créés. Nous avons fêté ce siècle d'existence avec un après-midi "portes ouvertes" dans les jardins des sections du Bicêtre et des Granges.
Le soir, à 19 heures, une messe a été célébrée à l'église Saint-Pierre en l'honneur du Cercle d'études sociales de la paroisse de Notre-Dame qui a été à l'origine de la fondation des Jardins ouvriers à Montbrison.
Nous avons ainsi eu l'occasion de mesurer le chemin parcouru. Comment les jardins ouvriers ont-ils débuté à Montbrison ? Que représentent-ils aujourd'hui ? Quelles évolutions pour le futur ? Toutes ces questions intéressent notre association et font partie de son histoire.
Depuis leur création, il y a plus d'un siècle, les jardins ouvriers ont un double rôle : procurer aux familles de toutes origines et de tous milieux sociaux une activité de détente et aussi un complément de ressources pour les plus défavorisées.
Malgré l'évolution des conditions sociales et la diversification des modes de loisirs, les jardins ouvriers n'ont rien perdu de leur utilité. Bien au contraire, le développement parfois anarchique des grandes cités, la désertification des zones rurales et l'apparition de nouvelles formes d'exclusion sociale rendent plus que jamais essentiel leur rôle. Ils constituent un lieu d'apprentissage de l'effort, de la persévérance, de la valeur du travail et du respect de l'environnement.
Plus qu'un but en soi, les jardins ouvriers sont un outil pour vivre la solidarité. C'est pourquoi ils doivent s'ouvrir à tous : enfants et jeunes, handicapés, personnes âgées et chômeurs. Avec l'aide des pouvoirs publics, les jardins doivent multiplier les actions de réinsertion. Les Jardins ouvriers participent aussi à la formation du goût et à l'éducation pour l'environnement.

Avant tout, c'est un vrai lieu d'échanges. On trouve dans nos jardins un riche mélange de populations avec toutes les générations. Les jardiniers échangent non seulement les plants, mais aussi les paroles et les idées. On plaisante, on se chambre mais on se sent ici comme ailleurs, dans une ambiance conviviale, fraternelle. Il reste l'envie de retrouver sa terre de jardin ouvrier. II nous faut conserver ce rôle de lien social important et d'insertion.
Je voudrais rendre un hommage aux millions de jardiniers anonymes dont le patient labeur a durablement inscrit les jardins ouvriers dans le paysage français. Qu'ils soient unis dans nos remerciements à tous les bénévoles, dirigeants, responsables et animateurs dont la ténacité a fait le mouvement français et européen des jardins ouvriers et familiaux.
Ils ont construit notre passé, nous leur devons notre avenir.
Gérard Laurendon Président des Jardins ouvriers de Montbrison
Remerciements
à tous ceux qui ont contribué, d'une manière ou d'une autre, à l'élaboration de ce cahier spécial de Village de Forez pour fêter le centenaire de la société des Jardins ouvriers de Montbrison.