CAHIER n°53

Joseph Barou,,

Le séminaire de Verrières (1805-1906)

Histoire d'un établissement ancien et réputé. Dans ce séminaire étudièrent le futur saint curé d'Ars et Marcellin Champagnat. Il a formé, au cours du 19e siècle, un grand nombre de prêtres et de notables de la région. Le lycée hôtelier du haut Forez est aujourd'hui sur son emplacement.

A la mémoire du Père Jean-Marie Georges Rival, né au Maisonny (Bard) le 23 mars 1809, décédé à Saint-Genis-Laval le 13 juin 1879, ancien élève et ancien professeur
du petit séminaire de Verrières, premier curé d’Ecotay.
Couverture : Le Vieux collège de Verrières, lithographie communiquée par M. Jean Bruel et provenant des papiers de l’abbé Louis Mavel (1821-1883), originaire d’Ambert et curé d’Eglisolles.
Nous sommes à Verrières, dans les monts du Forez, le vendredi 14 décembre 1906, par un jour triste parmi les plus tristes jours d’hiver . Le ciel bas et gris semble toucher le sol couvert de deux pieds de neige. Deux gendarmes à cheval s’arrêtent près du portail qui ferme la terrasse du vaste et sévère bâtiment du séminaire. Le brigadier entre, et sous la colonnade, tend un pli à l’abbé Bonjour, supérieur de la maison. C’est l’ordre auquel on s’attendait. Il faut évacuer les lieux. Le lendemain le petit séminaire ferme définitivement ses portes. C’était il y a cent deux ans.
Pourtant l’établissement venait tout juste de fêter avec éclat son centenaire. Il tenait une grande place, dans le village bien sûr, mais aussi dans tout le diocèse de Lyon. La réputation de ses maîtres, la notoriété des anciens élèves – Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars, Marcellin Champagnat, fondateur des frères maristes – avaient donné à la maison un prestige incomparable. Surtout, ce fut un inépuisable vivier fournissant prêtres et religieux à l’Eglise de Lyon.
Aujourd’hui encore, bien qu’estompé par le temps, le souvenir du petit séminaire de Verrières reste dans la mémoire collective des Foréziens. Pour qu’il ne s’efface pas complètement nous allons évoquer le passé de l’illustre maison en suivant, pas à pas, son histoire, depuis sa lointaine fondation, au début du XIXe siècle, jusqu’à sa disparition, à la veille de la Grande Guerre.
Table
Fondation
Antoinette Montet et l'abbé Périer p. 5
Les petites écoles presbytérales p. 6
L'école de M. Périer p. 9
De Notre-Dame-sous-Terre au château du Soleillant p. 11
Au temps de Marcellin Champagnat p. 17
L'abbé Barou devient supérieur p. 19
Quand le futur saint curé d'Ars étudiait à Verrières p. 21
Le vieux collège
Nous aimions nos vieilles murailles p. 23
La mort d'Antoinette Montet p. 25
La vie quotidienne p. 27
Au service de la maison p. 28
Un enseignement sans fantaisie p. 30
Pédagogie d'un autre siècle p. 32
La vie spirituelle p. 34
Le petit séminaire et la paroisse p. 36
Là-haut, sur la montagne p. 38
Montbrison et Verrières, deux séminaires frères p. 41

Le nouveau collège
La construction du nouveau séminaire p. 47
Le domaine p. 48
Le village et le séminaire p. 50
La fin du siècle p. 54
Saints et martyrs p. 57
Les fêtes du centenaire (11,12 et 13 juin 1905) p. 58
La disparition
1905, l'année de la Séparation p. 63
Les derniers jours p. 64
Verrières se réfugie à Montbrison p. 67
Blancs et Rouges à égalité p. 69
Attribution à la commune p. 70
Que faire de l'ancien petit séminaire ? p. 72
Faut-il vendre le petit séminaire ? p. 73
Liquidation totale p. 74

Annexe :

Liste des élèves présents au petit séminaire
de Verrières le 14 décembre 1906 p. 76

Remerciements
En terminant ce travail sur le petit séminaire de Verrières, je souhaite dire ma gratitude à tous ceux qui m'ont aidé, notamment :
- le chanoine J. Jomand (†), archiviste du diocèse de Lyon,
- le père Caleyron (†), curé de Verrières,et mes amis :
- Alain Fulchiron, ancien maire de Verrières,
- Francis Malot, ancien directeur du collège Victor-de-Laprade.